Avec 225 millions d’euros dépensés en 2018 pour acheter des armes, soit un quart du total des armements vendus par la Wallonie, l’Arabie saoudite est devenue son premier client, indique un rapport cité par l’Écho. Cependant, le gouvernement wallon interdit d’octroyer des licences à l’armée de l’air saoudienne en raison du conflit au Yémen.
Parmi les clients de la Wallonie en 2018 quant à ses ventes armes, l’Arabie saoudite est le pays qui a réalisé le plus grand nombres d’achats, indique un rapport récemment publié sur les exportations des armes cité par l’Écho.
Un quart du montant total des armes
Selon les chiffres rendus publics, Riyad a acheté pour 225 millions d’euros d’armes, ce soit un quart du montant total des recettes (950 millions d’euros), avec 1.319 licences d’exportation ou de transfert.
Sont concernés: les armes de poing, les pièces de collection, le matériel militaire, les mitrailleuses et munitions, souligne le quotidien.
Sur ce plan, l’Arabie saoudite devance largement la France qui a acquis pour 154 millions d’euros d’armes, contre 108 millions pour les États-Unis. Le dossier de l’Union européenne, qui concerne également l’Andorre, l’Islande, la Norvège et la Suisse, estime le total des ventes d’armes à 357 millions d’euros pour 2018.
Néanmoins, toute exportation vers l’Arabie saoudite devrait s’arrêter prochainement, selon la déclaration de Willy Borsus, ancien ministre-président du gouvernement wallon, faite après l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi survenu en octobre 2018. Quelques mois avant le meurtre, il avait déjà exprimé le souhait de refuser l’octroi de licences pour des produits d’aviation: «vu la situation dans la région et les bombardements au Yémen, il me semble judicieux de ne pas octroyer de licences pour ce type de produits